1/  Bonjour Anissa, peux-tu premièrement te présenter pour ceux et celles qui ne te connaissent pas ? 

Salut à tous, je m'appelle Anissa Meksen, je pratique la boxe depuis l'âge de 12 ans. Au cours de ma carrière sportive, j'ai été plusieurs fois championne de France, championne d'Europe et du monde en savate boxe française, et j'ai récemment obtenu mon premier titre de championne du monde s1 en muay thaï lors de l'anniversaire de la reine à Bangkok. Je suis licenciée à l'acb bobigny concernant la boxe française, et levallois pour le kick, le k1 et la boxe thaï. Parallèlement à ma carrière sportive, je suis professeur d'EPS.

 

2/ Après tes succès en savate tu t'essaies au muay thai. Quel est ton ressenti sur tes premiers combats en muay et sur cette discipline ?

Depuis peu, je me suis essayé au muay thaï qui est véritablement une discipline à part entière et entièrement à part si je la compare aux autres disciplines pieds-poings comme le kick boxing ou à la savate. Je dis cela car en plus des pieds et des poings à gérer, il y a les coudes, les genoux et la maîtrise du corps à corps. Cela ne rend donc pas les choses faciles. Quand j'ai commencé, j'étais donc confrontée à ces difficultés. En terme de sensations, je me sentais en confiance et je ne me suis pas posé de questions, ce qui a facilité mon transfert dans cette discipline.
 

3/ Pour toi, quelle est la chose la plus dure dans la vie d'une combattante et pourquoi ?

En tant que combattante, la chose la plus dure c'est de se faire connaître, car quand on a pas de réseau, on ne boxe pas.


4/  As - tu rencontré des obstacles dans ta progression ? 

J'ai été confronté à deux obstacles. Le premier, un manque d'adversaire. Et le second, et j'en reviens à la question précédente, c'est un manque de réseau, donc très peu d'opportunités pour me faire voir.

 

 

5/ Quels sont tes pires et tes plus beaux souvenirs dans toute ta carrière de boxeuse ?

Je n'ai pas véritablement de mauvais souvenirs. Forcément dans une carrière de haut niveau, il y a des temps forts et des temps faibles. J'essaye au mieux de positiver quand tout ne fonctionne pas comme je veux. Concernant les beaux souvenirs, j'en ai pas mal. Je citerais mon premier titre de championne du monde élite en 2009 ou j'ai rencontré une marocaine hayatte hakodad, qui est devenue une de mes meilleures amies. Et je citerais également mon premier titre de championne du monde s1 lors de l'anniversaire de la reine à Bangkok, ou les conditions n'étaient pas évidentes ( pluie battante, très longue attente...) . C'est mon premier titre internationale dans une autre discipline alors forcément cela me remplit de fierté !

 

6/ Qu'est-ce qui te donne envie de monter sur le ring ? Que ressents tu lorsque l'échéance d'un combat arrive à son terme ?

Ce qui me donne envie de monter sur un ring, c'est d'abord la passion, car à mon sens il faut vraiment être passionné pour y monter à haut niveau. Et c'est également un moyen de trouver un peu de reconnaissance, car la boxe est un sport très exigeant qui demande beaucoup de rigueur, et d'investissement, et forcément en tant qu'athlète on aimerait être dans la lumière pour tous les sacrifices endurés, à l'entraînement notamment. Avant une échéance, je ressens beaucoup d'excitation et j'ai vraiment hâte d'en découdre. 
 

 

7/ Quels conseils donnerais-tu aux femmes qui souhaiteraient commencer la boxe ?

Pour les femmes qui voudraient s'initier à la boxe, je leur dirais prenez du plaisir, défoulez vous et profiter de chaque instant. Une des choses que la boxe m'a apporté c'est les rencontres. Donc ouvrez vous aux autres !!!

 

8/ Un mot de la fin ?

Pour terminer, je tiens à remercier Benoît Mateu, entraîneur de l'OGB à colombes, à l'ACB Bobigny et enfin ma team Paris fight (Levallois), qui contribuent à ma réussite sportive.